mercredi 30 novembre 2016

Turquie : pour le meilleur et pour le pire !

Si le texte ne s'affiche pas dans l'email, allez voir l'article sur le blog: http://lesaventuresdecyriletarmony.blogspot.com/

Aujourd'hui nous allons vous décrire notre séjour en Turquie sous ses deux aspects : le pire, c'est moi (Cyril) qui m'y colle et Armony vous parlera du meilleur.
PS : si vous n'y connaissez rien à la mécanique automobile, allez directement au chapitre 2 ;-) Armony

Chapitre 1 : LE PIRE

Turquie, Jour 2. Alors que j'étais pied au plancher pour franchir un dernier col, le moteur s'est coupé net sans aucun symptômes préalables. Constatant une grosse fuite de diesel sur la pompe à injection, j'ai vite compris qu'on allait pas pouvoir réparer avec deux bouts de chambre à air. 
Du coup, c'est en dépanneuse que nous avons rejoins Erzincan pour changer la pompe à injection qui, après expertise chez un diéséliste, s’avérera bel et bien foutue. Notre chance a été de trouver une pompe d'occasion sur place mais pour le reste, je me suis arraché les cheveux… Les mécanos locaux veulent bosser vite, du coup, ils bossent mal et je dois être constamment sur leur dos. Ce qu'ils n'apprécient pas franchement. M'enfin, deux jours plus tard, nous avons pu repartir tant bien que mal : le moteur est un peu plus bruyant, un peu moins coupleux et ils m'ont arraché mon câble d'accélérateur à main (ce qui nous sert habituellement de régulateur de vitesse).
Plus tard, je répare ledit câble, tout semble aller à nouveau pour le mieux :-)

Turquie, Jour 9. Alors que nous étions aux alentours d'Ankara, re-belote : même symptôme mais sans la fuite de gazole. Je suspecte soit une panne d'essence, soit un défaut d'alimentation de l'électro-vanne (de l'arrivée de carburant). En même temps que nous transférons du diesel dans notre réservoir primaire, je trifouille le fil de l'électro-vanne mais rien ne se passe. Du coup, je re-pompe et ça démarre ! Nous repartons direction Istanbul, un peu intrigués par cette soudaine panne d'essence. Effectivement, 100km plus tard, re-re-belote : le moteur se coupe encore une fois. Je commence sérieusement à m'inquiéter d'un problème interne à cette nouvelle pompe à injection (d'occasion je le rappelle). Je retente de pomper comme un diable pour forcer l'arrivée de gazole tandis qu'un auto-stoppeur local me prend la tête tout le temps de la dizaine d'essais de démarrage infructueux que nous faisons avec Armony.
Plutôt que de m'arracher le cuir chevelu, je me dis que ça ne coûte rien de tester quand même l'alimentation de l'électro-vanne. Ça tombe bien l'auto-stoppeur s'est enfin barré, branchement direct sur la batterie et bingo, ça démarre au quart de tour ! Le câble a du être endommagé par mes fameux mécanos… Sacrebleu !
Depuis, le bruit s'est atténué (rodage?) tout roule et on croise les doigts pour que ça dé-roule jusqu'à la maison :-) A suivre...

Chapitre 2 : LE MEILLEUR

Notre arrivée en Turquie s'est passé pour le mieux : passage de douane en 5 minutes, un grand soleil, de belles vues sur la mer noire, une visite de Trabzon sympathique avec dégustation de baklavas. Bref, la Turquie semble toujours aussi agréable que dans nos souvenirs :-)
Le jour suivant, direction la Cappadoce ! Pas mal de kilomètres à faire mais c'est que du plaisir : il fait toujours grand beau, l'asphalte est quasi neuf et la route est super jolie avec ses virages entre les montagnes enneigées. 



C'est d'ailleurs sur une de ces belles routes qu'on est tombé en panne. Après un petit moment de solitude, tout s'est vite arrangé. Une voiture s'est arrêtée pour nous aider et ils ont appelé une dépanneuse. A peine 20 minutes plus tard, elle est déjà là ! Le dépanneur est sympa et moi, ça m'a même amusée d'être dans l'Iveco tandis qu'il se faisait remorquer :-) Les péripéties ne sont pas encore finies pour la journée. 
Au premier village, on change de dépanneuse pour aller à la plus grosse ville et c'est le frère du dépanneur qui prend le relais. Au moment de partir, ils s'engueulent et sont à la limite de s'en mettre une. Bref, on part et quand on lui demande si ça va, le gars nous dit que son frère est en colère car il boit de l'alcool. C'est rassurant ça de faire 60 km sur une route de montagne avec un chauffeur potentiellement bourré et la dépanneuse qui commence à ne plus avancer. Mais bon, on est arrivé à destination et notre ivrogne, content qu'on boive aussi, insiste pour prendre l'apéro avec nous. Du coup, nous voilà tous les 3 dans l'Iveco à descendre des canettes de bières (enfin surtout lui) et à se parler via Google traduction ! Un vrai sketch :-)

Pendant que Cyril s'arrache les cheveux avec les mécanos, moi j'en profite pour me les faire couper ! Ben oui, quitte à attendre sur place pendant deux jours dans une zone uniquement dédiée à l'automobile, autant s'occuper. Du coup : tri des photos, blog, épilation, coiffeur…
Une fois l'Iveco réparé, on reprend la route. On s'arrête à une station service dans l'espoir de prendre une douche et pendant que je me renseigne, le jeune patron de la station voit notre camion et s'empresse de venir nous parler. Après à peine 3 phrases, on se retrouve dans son bureau grand luxe à prendre l'apéro et à l'écouter refaire le monde (il devait pas en être à son premier verre...et dire qu'on est dans un pays musulman…). Avant de rentrer chez lui, il donne consigne à son personnel que nous sommes ses invités. Du coup, on est traités comme des rois et on ne paiera ni resto ni douche. Décidément, les Turcs sont vraiment adorables !

Le lendemain, nous arrivons enfin en Cappadoce et le soleil brille toujours.



Nous laissons l'Iveco souffler un peu et prenons les vélos pour parcourir les différents sites. Au programme de ces deux jours supers: zigzag entre les cheminées de fée aux formes phalliques de la « love valley », réveil à l'aube pour admirer le décollage des montgolfières, traversée de la « pink valley » par un chemin en balcon, dégustation des plats locaux… On s'est même fait une « turkish night » pour voir des dervish tourneurs et autres danses traditionnelles. Il y avait évidemment des cars de chinois mais on avait une petite table que pour nous et on a passé une super soirée. Bref, la Cappadoce, c'est top ! Vu que je suis censée parlé du meilleur, je n'évoquerai pas mes quelques frayeurs à vélo, les belles chutes, les gros bleus et les courbatures :-)


Avant de traverser la Turquie pour rejoindre l'Europe, nous faisons un petit détour par le parc national d'Aladaglar. Ils annoncent grand beau encore pour 2 jours alors autant en profiter au milieu des montagnes et canyons plutôt que sur l'autoroute. Du coup, on a passé deux jours tranquilous dans ce magnifique cadre entre grass' mat', ballade à vélo, footing et pic-nique au soleil.


900 km plus tard, nous approchons Istanbul.
C'est sous une pluie diluvienne et dans des bouchons incroyables que nous franchissons le pont du Bosphore qui marque la fin de notre voyage en Asie et notre retour en Europe...
Vu l'heure déjà tardive, on décide de ne pas s'arrêter et de filer au plus vite vers la Grèce pour retrouver le soleil.
Hier matin, nous passons hyper-facilement la douane grecque où la seule formalité aura été de taper la discute avec un jeune douanier français très sympa (et oui, il est ici dans le cadre de la coopération européenne suite à tous les événements en Europe comme en Syrie). Il est émerveillé par le récit de notre voyage mais je le soupçonne d'avoir en même temps su poser les bonnes questions pour s'assurer de nos bonnes intentions... C'est en tout cas le passage de douane le plus agréable que nous ayons eu ;-)

Aujourd'hui, nous sommes à Thessalonique, il crachine une pluie/neige bien désagréable mais heureusement, la suite s'annonce pas mal: nous filons dès cet aprèm' vers les célèbres Météores où soleil et neige fraîche nous attendent :-)

Toutes nos photos de la Turquie ici

A bientôt
Cyril et Armony

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